le congélateur d'un trappeur

(Québec) Technicien retraité en aménagement de la faune, Serge Rivard est un trappeur gourmand. Bien qu'il piège d'abord pour la fourrure, ni la chair de lynx du Canada ni celle du castor ne le laissent indifférent. «S'il y a une nourriture traditionnelle et emblématique du Québec, c'est bien le castor», assure-t-il.


Bien au chaud devant un feu de foyer et un plat de castor confit accompagné de confiture d'oignon - la viande de castor évoque la saveur du canard -, ce passionné de plein air explique au Soleil les rudiments du piégeage et balaie les clichés. «Je n'ai même pas de manteau de fourrure», rigole-t-il. Ni d'animaux naturalisés.

Certificat du piégeur

Réglementée, l'activité de piégeage au Québec, définie par le ministère des Ressources naturelles comme «l'action de capturer, à l'aide d'un piège, un animal à fourrure [...]», exige un permis délivré sur présentation d'un certificat du piégeur. Pour l'obtenir, il faut répondre à certaines conditions, dont celle d'avoir suivi un cours sur le piégeage et la gestion des animaux à fourrure donné par une association affiliée à la Fédération des trappeurs gestionnaires du Québec. «Une préoccupation éthique doit guider le piégeur», insiste M. Rivard, soucieux du respect de la faune.


La période autorisée de piégeage est généralement du mois d'octobre à mars, à quelques exceptions près (dont l'ours) selon la zone. Le Québec est divisé en 96 unités de gestion des animaux à fourrure. «Notre territoire de trappe s'exploite comme un élevage. [...].» M. Rivard et son ami Pierre Canac-Marquis, qui a participé à la planification et à la mise en oeuvre de l'Accord sur les normes internationales de piégeage sans cruauté, disposent d'un droit d'exploitation exclusif pour capturer des animaux à fourrure sur un territoire de 150 kilomètres carrés au nord de Rivière-à-Pierre. Castors, rats musqués, visons, martres, pékans, ratons laveurs, lynx du Canada et ours vivent dans ce périmètre. M. Rivard ne les cuisine pas tous. Certaines chairs sont très parasitées. Il s'en tient au castor, au rat musqué, à l'ours, au raton laveur et au lynx du Canada nommé pichou par les Montagnais. «Plusieurs de ces viandes maigres ont des qualités gastronomiques indéniables.»

L'ours et le castor

En ce qui concerne l'ours et le castor, «l'homme des bois» privilégie les carcasses jeunes à la saveur moins prononcée. Il évoque alors la délicatesse d'un foie poêlé de jeune castor avec des oignons et des fraises. «Les chairs d'animaux piégés ne sont pas saignées. Il faut compenser dans la préparation», explique cet autodidacte aux fourneaux. Il raconte alors qu'il vient, après un an de tests en dilettante, de mettre au point une méthode pour faire vieillir sa viande d'ours dans un frigo aéré. Fesses, longes et épaules du grand mammifère finissent en braisés. C'est également le cas du rat musqué qu'il mitonne en ragoût. «Comme dans la région du lac Saint-Pierre.»

Si le castor reste «la bibite à poils» la plus trappée compte tenu de la forte population de ce rongeur aquatique, le raton laveur finit, lui aussi, à la casserole. «Une viande "douce" au goût qui se prête bien aux recettes cajuns comme la jambalaya», la décrit M. Rivard, dont le congélateur ne déborde pas. «Prenez le poids de la bête piégée, divisez-le par quatre et vous obtiendrez la part, moins importante qu'il apparaît à première vue, de chair comestible.»

Notre trappeur d'aujourd'hui sort sa tablette pour nous montrer la photo d'un beau lynx du Canada qu'il a piégé. On dirait un gros chat endormi. M. Rivard se garde de céder à l'anthropomorphisme. Le piégeage est une activité encadrée, rappelle-t-il, qui assure l'équilibre et la gestion des populations selon les espèces. «Ces viandes représentent les ingrédients d'une authentique cuisine québécoise et des premières nations», estime-t-il. Des produits qui ne sont pas à la portée de tous cependant. En vertu des lois, seule la viande d'animaux abattus dans des abattoirs fédéraux sous la supervision de l'Agence canadienne d'inspection des aliments peut être vendue, par exemple, dans des restaurants.

Pour déguster un pâté en croûte ou des aiguillettes de lynx que M. Rivard compare en bouche à un amalgame de veau, de perdrix et de lièvre, vous devrez apprendre l'art du piégeage ou vous lier à un trappeur près de chez vous!

info: http://www.lapresse.ca/le-soleil/vivre-ici/alimentation/201301/24/01-4614773-dans-le-congelateur-dun-trappeur.php


Bonjour Mario,

peux tu nous en dire plus sur cet article ?
merci
@+

Salut

Plein de questions et pleins de réponses , moi je sens que cela va fuser sur Notre Forum

Salut Admin,

J'ai lue le lien,
Ouin quoi dire, oui le castor, lynx, raton laveur, rat musqué, écureuil se mange...
Mais il y a des viande qui sente forte alors ca me tante moins d'essayer personnellement.
L'ans passé j'ai mangé un de mes ours que j'ai récolté et j'ai bien aimé, c'est une viande douce et tendre qui ne sent pas fort.
Comme le raton je sais qu'aux états unis il en mange, mais il peuvent être porteur de rage alors je suis peut être peureux mais pour l'instant je passe mon tour.
Salutations

Salut Mario ,

Comme je te comprend , a moins d'une nourriture de survie moi non plus je ne mange pas

du blaireau ou autre . Rien qu'a l'odeur ce n'est pas appétissant .

Même a la chasse quand il faut dépouiller un sanglier , je laisse volontiers ma place !

Salut Christian,

le sanglier wow, ici il n'y en a pas de sauvage

Mais j'en ai mangé d'élevage. miam miam

De tout façon, pour moi rien ne se perd car je disposes des carcasse moins bonne dans un champs et en fin de saison les canidés ont faim et vienne manger et moi de mettre quelques PP dans le secteur.

C'est comme ca que j'ai pris mon dernier renard.

Salutations

Salut Mario ,

Le sanglier est excellent a manger et je le cuisine de différentes façon miam !!

Par contre je ne me sert plus de ses tripes pour les charniers ou bas morceaux ou carcasses

car déjà l'odeur est répulsive pour nos renards ( quand ils sentent l'odeur du sanglier ils font demi tours )

Et si nos chiens courants de battue consomment la tripe cru de gros risques de maladies mortelles pour eux!

Et les carcasses n'attirent que corbeaux , corneilles ou sangliers eux même !!

Salut Christian,

Je n'aurais jamais pensé ça!!!

Est ce que la viande sent fort??

Salutations

Non pas la viande mais tout ce qui est système digestif , beaucoup d'odeur et de bactéries qui virent vite

sous mon climat