Un sanglier a surgi dans leur petite maison, située entre la chaussée de Rouvroy et le chemin de halage qui longe la Somme. « Il était environ 15 h 30. Nous étions dans le salon quand nous avons entendu un fracas », raconte Robert.
L’animal venait de fracasser une barrière puis d’enfoncer la porte de derrière, dont la serrure a cédé sans difficulté. Il s’est rué dans le logement traversant la cuisine, le salon puis le séjour, avant de se retrouver bloqué devant la porte d’entrée. « Il a fait demi-tour. Le temps de compter jusqu’à 6 et il était ressorti », témoigne le septuagénaire.
Le sanglier était sans doute chassé sur l’autre rive de la Somme. Il a traversé le fleuve à la nage. Une fois sur la berge, il est entré sur le terrain d’une première propriété, est passé dans le jardin mitoyen en arrachant la clôture, puis a transpercé le grillage fermant la cour des Leberton. Se trouvant face à un mur, il a foncé dans la maison. Avant de repartir par le même chemin, en défonçant la barrière métallique du voisin : « Il s’y est pris à deux fois. Puis il a sauté dans l’eau, et il est remonté du côté du marais de Menchecourt. »
Il était affolé
Robert précise : « Pour moi, c’était une femelle, d’environ 120, 130 kilos, une belle bête. Je suis habitué à en voir, mais ma femme était pétrifiée. Et notre petite chienne s’est enfuie à l’étage. » Heureusement, le sanglier n’a pas chargé le couple et a causé des dégâts minimes. « Il avait sans doute beaucoup couru, car il moussait, il était affolé. S’il avait été blessé, il aurait pu tout broyer. C’est un coup de chance. » Si l’incident fait sourire ses copains de chasse Robert espère « que ça ne se reproduira plus. »